Maîtres du jeu de Karine GIEBEL

****

Dans ce recueil, deux nouvelles policières portées par la folie – le génie ? – des meurtriers et la peur qui rôde et s’insinue  lentement, partout.

Avec talent Karine Giebel nous plonge directement au cœur des intrigues et arrive en peu de mots à maintenir le suspens et à lui faire gagner en intensité.

La dernière fugitive de Tracy CHEVALIER

* * * * * 

 

 

Quittant l’Angleterre pour suivre sa sœur aux Amériques, Honor s’y retrouve bientôt seule quand la fièvre emporte Grace. Dans ce monde nouveau en construction, elle doit trouver sa place dans la communauté, aller de l’avant et refaire sa vie loin de l’existence calme de broderie et de prière qu’elle a connue. Cette jeune quaker pour qui tous les hommes sont égaux est alors confrontée à l’esclavage et aux noirs en fuite vers le Canada.  

Un roman délicat et maîtrisé qui peint un beau portrait d’une femme réservée qui s’affirme, s’émancipe et défend ses convictions. Avec elle on intègre deux communautés : celle des quakers et du ‘chemin de fer clandestin’ des noirs américains vers la liberté.

L'écorchée de Donato CARRISI

* * * * * 

 

Après l’enquête du Chuchoteur, Mila se consacre aux affaires de disparitions. Sept ans plus tard, on la sollicite pour un étrange dossier : des disparus reviennent pour tuer.  

Un suspens redoutable qui nous plonge au cœur des ténèbres, dans lesquelles Mila devra sombrer pour échafauder une hypothèse du mal…

Silo de Hugh HOWEY

* * * * *

Dans un futur indéterminé, l’humanité se réduit à un silo souterrain, un univers autonome aux règles strictes relié au monde extérieur devenu hostile par quelques caméras. Ne sortent que des condamnés qui tous, inexplicablement, nettoient les capteurs des caméras avant de mourir… Pourquoi ? Qu’est-ce qui les pousse à accomplir cet ultime geste ?

Un roman d’anticipation haletant au suspens mené de main de maître.



Astérix chez les Pictes

- - -

Astérix sans Uderzo et Goscinny ça donne quoi ?


Pour les dessins, rien à dire, on n’est pas dépaysé. Le scénario en revanche laisse à désirer. Si la trame générale est digne de l'original, l’humour est lourd et les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes. Face à un Astérix moins futé qu’à l’accoutumée, on a un Obélix simple d’esprit qui ne pense qu’à s’amuser et à manger, un véritable gamin qu’Astérix réprimande à tour de bras. Les deux héros ont pris un coup, ils ont perdu leur âme…


Une fois encore je pense qu’il faut savoir mettre en terme aux bonnes choses quand le moment est venu plutôt que de vouloir exploiter le filon à tout prix, quitte à dénaturer l’original. Astérix à bien vécu, laissons-le prendre sa retraite !

La cravate de Milena MICHIKO FLASAR

*** 

Deux hommes, en marge de la société, se retrouvent dans un parc au Japon. Un hikikomori et un ex-salaryman. Ils ne devraient pas être là mais l’un enfermé dans sa chambre, l’autre dans son bureau. Ils se reconnaissent, s’apprivoisent, se confient. Mort d’un ami, suicide d’une camarade, deuil d’un enfant, vie de famille, honte et mensonges…

Un beau roman à la plume délicate qui parle des conséquences de la pression sociale, de solitude, de liberté, de l’enfance et de la mort.

Confiteor de Jaune CABRE

***** 

 

Alors que la maladie le presse, Adria revient sur sa vie, ses joies, ses peines, ses rêves, ses secrets, son passé et le présent en mêlant indifféremment souvenirs réels comme fictifs ou réflexions philosophiques à l’histoire de sa famille, et d’un précieux violon sans lequel, peut-être, rien ne se serait passé ainsi. Il nous emmène à travers les siècles de l’Inquisition à Auschwitz, à travers l’Europe et l’Afrique, jusqu’à la Barcelone d’aujourd’hui. Époques, hommes et objets se répondent au nom de la vérité, de la faute et du pardon…

Un texte riche, érudit et dense difficile à décrire sans être réducteur, où les récits s’entremêlent en une vaste confession. Une fois qu’on y est entré, le roman s’empare de nous et nous emporte au gré des caprices du narrateur, envoutant. 

Un véritable bijou de Littérature.

Au revoir là haut de Pierre LEMAITRE

***** 

Le récit commence alors que la première guerre mondiale se termine. On assiste aux absurdités provoquées par la fin des combats, au long processus de démobilisation, aux dessous de cette victoire, à l’ingratitude de la nation et à la ferveur commémorative en faveur des morts -  proportionnelle à la répulsion vis-à-vis des survivants - dont nombreux essaient de tirer profit.

D’un côté un jeune officier ambitieux porté en héros grâce à un dernier coup d’éclat - mais à quel prix ! - prêt à tout pour restaurer la fortune familiale ; de l’autre deux rescapés, marqués par la guerre, qui luttent pour vivre et échapper à l’exclusion. Leurs chemins se croisent, pour le meilleur et pour le pire. Chacun, à sa manière, essaie de s’en sortir par de petites ou grosses arnaques.

Un roman subtilement incorrect à l’humour délicieux qui nous offre une belle plongée dans les dessous de l’Histoire et un récit haletant qui se lit d’une traite. 

Danse noire de Nancy HUSTON

- -

Alors que la maladie emporte Milo, il entreprend avec son ami cinéaste de faire un film de sa vie. Le scénario nait sous nos yeux et déroule son passé sur trois générations.

On pourrait être pris dans l’enchaînement de ces récits entrecroisés, mais les dialogues en VO avec traduction en note cassent complètement la lecture pour qui n’est pas parfaitement bilingue.

Une belle déception.

Kinderzimmer de Valentine GOBY

****

Tout commence avec une innocente question lorsque Mila raconte son expérience des camps. Derrière la mémoire collective, celle qu’elle transmet, qu’est-ce qui lui appartient  vraiment ? Quels sont ses souvenirs propres, ce qu’elle a vécu ? Les souvenirs remontent.

Résistante arrêtée puis déportée, Mila se découvre enceinte. Promesse de salut puis de mort, cet enfant qui grandit est renié avant d’être source d’espoir dans la détresse. Il donne un sens à la vie de quelques femmes, lumière dans l’horreur, et la solidarité les rend fortes et audacieuses.

Ce texte nous offre une réflexion sur la construction mémoire, entre histoire personnelle et collective. Le récit puissant et fort, sans pathos, nous plonge au cœur de d’un camp et y aborde un aspect peu connu : la maternité.

Une très belle découverte.

L'invention de nos vies de Karine TUIL

*****

Sam Tahar, brillant avocat juif new-yorkais, s’est construit lui-même en mettant sa volonté au service de son ambition de revanche sociale. Il créé sa chance en ôtant deux lettres à son prénom arabe. En découle un malentendu jamais démenti, mensonge sur lequel il a bâti son nom, sa fortune, son existence. Vingt ans plus tard, son ancien meilleur ami, qui sombre dans une banlieue française, se reconnait son histoire usurpée et veut le confronter. Sa femme, la belle Nina qui a été à l’origine de leur éloignement, se retrouve de nouveau entre eux.

Samir-Sam-Samuel : trois identité qui se confondent, se confrontent, s’attirent et s’opposent.

L’auteur décortique l’homme, ses ambitions et ses faiblesses. Son écriture haletante nous emporte dans les tourments d’un récit qui mêle mensonge, triangle amoureux, réalité d’une société actuelle avec ses codes et différences. 

Un roman puissant.

Les trois saisons de la rage de Victor COHEN HADRIA

****

Tour à tout récit, échange de lettres ou journal intime, le texte se focalise sur un médecin de la campagne normande aux côtés duquel on découvre le quotidien du milieu du XIXe.

 Un premier roman remarquable à la forme originale.

Aral de Cécile LADJALI

***** 

Jeune musicien prodige, Alexeï grandit au bord de la mer d’Aral qui disparait, accompagné par l’amour de Zena. Frappé de surdité, il magnifie le silence par sa musique et lui donne une force et une beauté incomparables. Son mal-être augmente avec l’agonie de la mer Aral et du monde qui l’entoure, de plus en plus désert, désespéré. Il plonge en lui-même pour trouver sa musique, sa vérité, à la recherche de la huitième note.

Ce texte puissant, envoutant, à la beauté sauvage met l’accent sur cette fin d’un monde peu connue. On est pénétré par la profondeur et la richesse du silence qui se rempli sous l’archer virtuose de vibrations bouleversantes.

Les années douces de TANIGUSHI et KAWAKAMI

*****

Par hasard Tsukiko rencontre un jour un ancien prof d’université. Au fil des jours ils se retrouvent sans le prévoir dans un même bar, autour d’un verre ou dans la rue. Une étrange relation se noue entre ces deux êtres similaires malgré les trente ans qui les séparent.

On suit quelques unes de ces rencontres comme autant de petites histoires pleines de douceur, de poésie et de mélancolie. Une très belle lecture où les mots et le dessin se complètent et nous transportent dans un univers de clame et de retenue.

Les oreilles de Buster de Marie ERNESTAM

***

Eva, retraitée, voit sa quiétude bouleversée par la menace qui plane sur ses rosiers, qu’elle soigne avec passion. Le passé se rappelle à elle, enfant traumatisée par une mère égotiste et tyrannique ; mère qu’elle avoue avoir tué des la première ligne de son journal.

Un petit bijou de tendresse mêlée de cruauté qui nous captive jusqu’à la dernière ligne.

Jocker de Susie MORGENSTERN

*****

A la rentrée les élèves découvrent un drôle de maître un peu bourru qui commence par leur distribuer des cartes… mais pas n’importe lesquelles ! Ce sont des jokers à utiliser toute l’année, un pour chaque chose habituellement interdite : ne pas rendre un devoir, chanter en plein cour, sécher l’école… Voilà une année peu commune qui s’annonce. 

Un roman drôle et intelligent.

6-7 ans

Les poissons ne ferment pas les yeux d'Erri DE LUCA

***

Le  narrateur revient sur celui qu’il était à dix ans, entre enfance et monde adulte sur lequel il porte un regard à la fois naïf et lucide. A cet âge où l’on se construit, il éprouve la réalité de cet âge qu’il ne connait qu’à travers les livres.

L’auteur se livre en explorant cet âge charnière et nous donne un roman d’initiation épuré.

Pour trois couronnes de François GARDE

***

Quand Mr le curateur aux documents privés montre à la veuve un bref texte de la main du défunt – fiction ou confession ? – il ne se doute pas que ces lignes vont l’entraîner loin dans le temps et à travers le globe jusqu’à Bourg-Tapage.

A la recherche de la vérité, il essaie de comprendre en plongeant dans une histoire qui le dépasse et se confronte au poids de la vérité.

Un second roman vif et entraînant.

Inferno de Dan BROWN

*

Robert Langdon se réveil amnésique, des tueurs aux trousses et va devoir leur échapper tout en cherchant à comprendre qui ils sont, ce qu’il lui veulent et ce qu’il a fait ses trois derniers jours…

Le pauvre Pr Langdon se trouve encore une fois impliqué dans une aventure invraisemblable.

Décidément il attire complots et énigmes en tout genre. Dans son malheur, il a de la chance : une belle jeune femme, intelligente de surcroit, le seconde pour sauver sa peau et peut-être même l’humanité toute entière !

On est cette fois à Florence, sur les traces de Dante et de sa Divine Comédie. Et il faut reconnaitre que le texte, bien documenté, permet d’agréablement (re)découvrir cet homme, son œuvre et l’intérêt qu’elle a de tous temps suscité.

Le tout rendu d’une écriture simple et facile à lire, mais je  déplore un scénario prévisible aux rebondissements sans surprises.

Le loup d'Orianne LALLEMAND et Eléonore THUILLIER

*****

Un loup peu ordinaire et attachant qui ne fait rien comme tout le monde et nous emmène à la découverte des couleurs et des jours de la semaine, des différents moyens de transport, des pays du monde...

On apprend et on rigole !

3-6 ans

Retrouvez le loup en peluche !

Le tour du monde en 80 devinettes

*****

Derrière les flaps se cache un jeu de questions-réponses pour découvrir les plus belles villes du monde et des anecdotes sur les coutumes du pays.

Un livre interactif joliment illustré.

Pour 7-9 ans.

Je crève la forme d'A. J. JACOBS

*****

Journaliste « empirique et expérimental », Jacobs se met au défi de « devenir aussi sain qu’il est humainement possible ». Et comme à chaque fois qu’il se fixe un but, il ne fait pas les choses à moitié. Il teste tous les régimes, conseils, méthodes et diverses prescriptions jusqu’aux plus extrêmes pour retrouver et garder la meilleure forme possible. Avec humour, il partage ses expériences, leurs points forts et leurs inconvénients, distingue le vrai du farfelu et, s’il en tire quelques bons conseils, il dénonce la dictature médico-esthético-nutritionnelle que la société nous impose.

No pasaran : le jeu, de Christian LEHMANN

*****

Lorsque Thierry, Eric et Andréas pénètrent dans la boutique, ils ne se doutent pas qu’ils vont repartir avec un jeu unique, bien plus réaliste que tout ce qu’ils ont connu jusqu’à présent. Entre horreur et fascination, ils découvrent un monde de moins en moins virtuel qui leur fait vivre « l’expérience ultime ». Mais est-ce vraiment un jeu ? Comme les protagonistes, on est captivé et on veut savoir jusqu’où ça peut aller.

Roman d’apprentissage et plongée dans l’histoire, les guerres, passé et présentes, et leur horrible réalité, mêlé d’une réflexion sur les liens entre culture et réalité qui met en garde contre les dangers des jeux vidéos : attention de ne pas s’y perdre ou d’y laisser son humanité…

Continuez l'aventure avec

 

La joueuse de go de Shan SA

*****

Un soldat japonais parti à la conquête de la Mandchourie. Une adolescente chinoise qui découvre le monde adulte, la révolte, l’amour. Ils se rencontrent devant une table de go. Au fil des parties, ils se devinent, s’apprivoisent et ap-prennent à s’aimer au gré de l’agencement des pions.

Sur fond de guerre sino-japonaise, une belle histoire d’amour interdit éclot dans le silence et la retenue.

Le flûtiste invisible de Philippe LABRO

*****

« Un type au visage maigre vous dévisage dans un restaurant. Un homme s’immobilise à l’écoute d’un air sifflé dans la rue. Un enfant avait très froid dans les cuves d’une briqueterie, il y a longtemps, en Hongrie.»

Principe invisible, hasard, destin, concours de circonstance… quel que soit son nom on ne peut ignorer cet élément inconnu qui fait basculer le cours des choses.

Entre roman et méditation Labro laisse errer sa pensée et invite à partager sa réflexion.

La disparition de Jim Sullivan de Tanguy VIEL

***

"Du jour où j'ai décidé d'écrire un roman américain, il fut très vite clair que beaucoup de choses se passeraient à Detroit, Michigan, au volant d'une vieille Dodge, sur les rives des grands lacs. Il fut clair aussi que le personnage principal s'appellerait Dwayne Koster, qu'il enseignerait à l'université, qu'il aurait cinquante ans, qu'il serait divorcé et que Susan, son ex-femme, aurait pour amant un type qu'il détestait."
Ce livre est un cliché de roman américain. Chaque élément est pensé et posé par le prisme de ce genre ‘universel’. Lucide et méticuleux, l’auteur, en nous donnant le détail de la construction de son roman américain, nous en donne la substance.

Entre roman et essai, voici une analyse autant critique qu’hommage aux romans américains.

Les mères juives ne meurent jamais De Nathalie DAVID-WEILL

****

Au paradis des mères juives, Rebecca rencontre les mères d’hommes devenus célèbres, toutes plus dévouées, aimantes, possessives et adoratrices les unes que les autres.

Sous couvert de la comédie, on découvre les vies des ces fils adulés qu’ont été Proust, Woody Allen, Albert Cohen, Freud, Romain Gary… Avec en fond une réflexion sur le rôle de mère.

Un livre drôle fondé sur des faits réels. Je ne regrette que le procédé répétitif qui introduit chaque personnage sans grande surprise.

Hamaguri d'Aki SHIMAZAKI

****

Deux jeunes enfants se promettent l’un à l’autre avant d’être séparés par la vie. Ils se retrouvent adolescents, sans se reconnaître, et éprouvent des sentiments qui leur sont défendus…

Le poids du secret qui accompagne Yukio toute sa vie ne sera levé par sa mère qu’aux portes de la mort.

 Une belle écriture, toute en retenue, qui mêle douceur et douleur dans un texte fort et poétique.  

Ce livre fait pendant avec Tsubaki qui retrace la même histoire du point de vue de la jeune fille, Yukiko. http://loulalu.blogspot.fr/2012/06/tsukushi-daki-shimazaki.html

Fleur de Tonnerre de Jean TEULE

***

Dans une Bretagne encore peuplée de légendes et de superstitions, la jeune Hélène, fascinée par l’Ankou qui terrifie tant sa mère, trouve sa voie. C’est avec celle-ci qu’elle commence son œuvre sinistre. Hommes, femmes, vieillards ou nourrissons, personne ne résiste à cette empoisonneuse.

Avec son humour noir coutumier, Jean Teulé s’empare allègrement de ce fait réel et déroule implacablement les faits, sans départir la belle et douce meurtrière de son humanité. 

Retour à Killybegs de Sorj CHALANDON

*****

L’homme qui prend la parole est un irlandais qui a tout donné pour son pays. Il raconte son enfance et son père, héro patriote devenu alcoolique et violent. La misère qui les chasse en terre britannique. La haine et la violence. Il raconte l’IRA, les combats pour chasser l’occupant et réunifier le pays. La fierté, la vengeance, la passion, la fraternité, la prison. Il raconte une vie de lutte pour son pays et pour la paix ; son héroïsme,  sa trahison.

Un récit sobre et puissant, riche en émotions et en passions, qui tient en haleine jusqu’au bout.

L'année du volcan de Jean-François PAROT

*****

On retrouve le commissaire aux affaires extraordinaires de Louis XVI face à un meurtre qui, une fois encore, touche au plus près des intrigues et secrets de Versailles. Trouver la vérité sans éclats et sans avoir toutes les cartes en main, voilà le défi que Nicolas Le Floch doit relever ! Sans compter un climat perturbé par l’éruption d’un volcan islandais ou le mystère d’un automate joueur d’échec à résoudre…

Une nouvelle enquête captivante, à la hauteur des précédentes.

84, Charing cros road d'Hélene HANFF

****

La correspondance réelle entre une new-yorkaise amoureuse de la littérature et ses libraires londoniens. Au fil de leurs échanges se noue une véritable amitié par delà l’atlantique.

Un petit bijou de bonne humeur plein de charme et d’humour qui rendent hommage aux livres et à leurs bienfaits.

Syngué Sabour d'Atiq RAHIMI

*****

Une femme veille sur son mari blessé : son corps vit, respire, mais son âme semble l’avoir quitté. Elle l’aime, s’occupe de lui, le déteste, prie, espère… Petit à petit, elle s’ouvre à cet absent si présent et confie le récit d’une vie d’humiliations.

Dans ce huis clos s’exprime, à travers cette femme bouleversante, l’horreur de la guerre qui approche d’heures en heures. Un texte fort, envoutant.

La femme de nos vies de Didier VAN CAUWELAERT

****

Deux êtres se rencontrent au chevet d’une très vieille dame dans le coma : Ilsa Schaffner, nazie accusée de crimes atroces. Sa petite fille a grandit dans la haine de cette femme ; le narrateur a été sauvé par elle et lui doit tout. Avec passion, il tente de la réhabiliter.

L’auteur plonge au cœur des secrets du IIIe Reich et renoue pour notre plus grand plaisir avec ses thèmes de prédilection : substitution d'identité, grand amour né dans l'adolescence et dépassement de soi.

Du domaine des murmures de Carole MARTINEZ

****

A une époque où les femmes n’ont voix à rien, Esclarmonde ose dire non au mariage convenu pour se lier au Christ. En se faisant emmurer, elle acquiert une liberté bien plus grande qu’elle aurait pu espérer.

Par delà les siècles, voici l’histoire d’une femme offerte à Dieu, Sainte parmi les hommes et pourtant humaine…

L'atelier des miracles de Valérie TONG CUONG

****

Millie choisit l'amnésie pour échapper à un passer qui la tourmente. Mike, ancien militaire à la rue, succombe à sa violence. Mariette, prof d'histoire-géo, atteint ses limites et craque.
Ces trois bras cassés de la vie sont recueillis alors qu'ils sont au plus bas par le mystérieux Jean et son Atelier des miracles. 

Il est des rencontres qui changent une vie et permettent de se reconstruire, retrouver confiance en soi et en l'avenir. C'est ce que nous montre ce livre plein d'espoir.

L'énigme de Saint Olav d'Indrek HARGLA

****

En ce début de XVe siècle, le meurtre d'un haut chevalier ébranle la bouillonnante ville de Tallinn. Chargé d'enquêter sur ce premier meurtre, le bailli se fait aider du perspicace apothicaire qui va devoir déployer des ressources d'ingéniosité pour résoudre "l'énigme de Saint-Olav". 

Un polar médiéval très réussi qui nous plonge entre les secrets et conflits des guildes et puissants de cette ville d'Estonie.

Quand j'étais Jane Eyre de Sheila KOHLER

****

Au chevet de son père convalescent, Charlotte Brontë entreprend l’écriture de Jane Eyre. Avec une grande sensibilité, Sheila Kohler nous fait entrer dans l’intimité de la jeune femme et imagine la mise en forme du roman, nourri de son expérience et de du mélange de complicité et rivalité qui la lie à ses sœurs.

Un très beau roman sur la création littéraire qui plonge dans l'univers des soeurs Brontë.

Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine DE VIGAN

***

L’auteur raconte à la fois l’histoire de sa mère et les difficultés qu’elle rencontre entre la disparité des témoignages et la douleur de sa disparition.

Le récit poignant et plein de tendresse d’un lourd passé.

Le magasin des suicides de Jean TEULE

*****

Le magasin des suicides propose mille et unes manières originales et efficaces de mettre fin à ses jours. Dans un monde où chaque journée cumule son lot de mauvaises nouvelles et de désespoir, la famille Tuvache tient la boutique avec sérieux et abattement. Jusqu’au jour abominable où nait Alan, un improbable sourire aux lèvres, qui affiche en grandissant un révoltant optimisme à toute épreuve et une scandaleuse joie de vivre.

Avec son humour et mordant habituels, Jean Teulé glisse dans la spirale de désespoir un grain de lumière : va-t-il enrayer la machine ou se faire broyer à son tour ?

Dix rêves de pierre de Blandine LE CALLET

***

Les nouvelles de ce recueil ont en commun leur fin tragique bien qu’elles soient toutes porteuses d’amours et d’espoirs. Toutes sont nées d’épitaphes singulières ou touchantes à partir desquelles l’auteur a brillamment redonné une vie imaginaire à ces hommes et femmes oubliés de diverses époques.

Cris de Laurent GAUDE

****

Ouvrir ce livre c’est descendre dans les tranchées. Se mêler aux soldats, devenir tout à tour l’un d’eux. L’assaut, la boue, les cris, la mort, mais aussi la fraternité qui permet de tenir. Des voix s’élèvent et racontent l’horreur.

Un livre puissant qui, mieux que dire la guerre, la fait vivre.

Les lois de la gravité de Jean TEULE

****

C’est elle qui l’a tué. Il était debout sur le balcon, menaçant de sauter. Et elle l’a poussé, oui, ce mari violent. Même si on a conclu que, cette fois, il avait réussi son suicide. L’officier à qui elle avoue dix ans plus tard, quelques heures avant qu’il y ait prescription, tente de la dissuader. Entre la meurtrière décidée à avouer et le policier refusant de l’inculper s’ouvre un duel étrange, féroce et touchant.

La maison de l'arbre joueur de Lian HEARN

*****

Dans les années 1850, le monde occidental pénètre au Japon, qui se divise entre conservateurs et réformateurs loyalistes. Ne rien changer au risque d’être écraser ou s’adapter ? Dans cette période trouble, une jeune fille de médecin portée par le vent du changement veut pratiquer comme les hommes et s’affranchir des traditions. Avec elle, on plonge au cœur de l’Histoire et d’intrigues politiques, sur fonds de rêves et d’amours interdits.

Une fresque magistrale d’un Japon en mutation.  

Le peintre d'évantails d'Hubert HADDAD

***

En ouvrant ce livre on pénètre dans un jardin aux mille visages, havre de paix et de beauté dont le peintre a suspendu des instants de perfection sur les battants aériens de multiples éventails.

Mais si la nature créée sa propre harmonie, elle peut aussi déchaîner l’enfer…



Une femme aimée d'Andreï MAKINE

*****

Un cinéaste russe s’éprend de Catherine II et se plonge dans les moindres détails de la vie de cette femme aux multiples visages. Tsarine éclairée mais despotique, féministe avant l’heure et nymphomane, amie des philosophes et ennemie de leurs idées révolutionnaires, épouse rejetée, mère, amante, régicide… Il veut montrer la femme cachée sous la couronne, le désastre de l’intimité derrière l’existence glorieuse, saisir les instants qui touchent à la vérité d’un être tout en composant avec la censure et l’opinion publique.

Entre XVIII^e siècle et années 80, Makine rend avec brio hommage à la grande Catherine en nous montrant la Russie de la fin de l’Union Soviétique, et celle qui lui a succédé.

Un livre magnifique.

Dans l'ombre de la lumière de Claude PUJADE-RENAUD

*****

C’est une femme qui prend la parole. Une femme répudiée, qui se souvient et qui est restée fidèle malgré tout. Elle a été l’amante du jeune Saint Augustin, la mère de son fils, elle a partagé sa vie et ses croyances manichéennes. Elle est habitée par les souvenirs de l’homme qu’elle a connu et le compare avec l’évêque qu’il est devenu, donnant à son parcours l’éclairage de l’intimité.

Derrière le grand homme se cache une femme d’exception dont Claude Pujade-Renaud rend un portrait poignant.