Le Confident d'Hélène GREMILLON

****

A la mort de sa mère, Camille reçoit parmi les lettres de condoléance un long courrier anonyme qui, semaine après semaine, lui dévoile une étrange histoire. Son histoire ? Au fil des lettres, le doute s’installe.

Dans ce roman aux intrigues croisées, l’auteure nous parle de femmes prêtes à tout pour être mères.

Le cantique des oiseaux de Farid-Al-Din ATTAR

*****

Les oiseaux se regroupent pour partir en quête de leur roi Simorgh, conduits par la huppe à travers sept vallées. Chaque incarne une crainte ou un désir ; leur voyage peuplé de contes symbolise de l’itinéraire mystique de l’âme en quête de divin. Récit initiatique, poème merveilleux et spirituel, ce poème soufi traverse les âges sans perdre de sa puissance.

La présente édition est une véritable merveille, elle offre une nouvelle traduction en alexandrins qui sublime le texte, rehaussé d’illustrations choisies de la peinture d’Islam.



Le village de l'Allemand de Boualem SANSAL

****

 Au cœur du roman, trois personnages liés, par delà la mort, par un sombre secret : Malrich dans une banlieue délaissée, son frère Rachel totalement intégré qui suit la guerre d’Algéire, et leur père, allemand établi dans ce pays après la seconde guerre mondiale…

Un texte profond et touchant qui mêle réflexions et une grande sensibilité.



Le Maître de Ballantrae de R. L. STEVENSON

***

Stevenson nous rapporte une sombre histoire tirée de l’oubli, celle de deux frères qui ont développés une haine sourde et implacable l’un pour l’autre.

Un roman aux confins de la réalité qui dépeint la complexité de l’âme humaine et nous entraine de l’Ecosse aux Amériques en passant par l’Inde, sur fonds d’aventures, de machinations et de piraterie.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël DICKER

****

Marcus est en proie au syndrome de la page blanche avec son éditeur aux trousses lorsqu’éclate l’affaire Harry Quebert. Convaincu de l’innocence de son ami, il mène ses investigations tout en essayant de sauver sa carrière.

Enquête policière, histoire d’amour interdit, critique de la société américaine, réflexion sur le métier d'écrivain de la création aux relations éditoriales... Un roman complexe qui croise les intrigues, multiplie les rebondissements et tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Prix Goncourt des lycéens et grand prix du roman de l'Académie Française.

L'école des saveurs d'Erica BAUERMEISTER

****

Au départ de son mari, la mère de Lilian se réfugie dans les livres. Sa fille choisit la magie des saveurs pour l’en faire sortir. Devenue Chef dans son restaurant, elle organise des ateliers où le mélange des  épices douces ou relevées se transmet aux élèves pour saupoudrer leurs quotidiens.

Une lecture savoureuse à maints égards, à déguster sans modération !

Quel trésor ! de G-M JANVIER

****

Alors que la maison d’édition familiale et ses biens sont vendus aux enchères – dont la carte originale de l’Ile au trésor de Stevenson – David se retire dans un archipel écossais où il fait la connaissance, entre autres, de l’aubergiste et de sa pie apprivoisée et d’un aviateur français qui survole les îles dès que l’occasion se présente.  Convaincus que la carte est authentique, ils se lancent dans une chasse au trésor.

Dans la lignée directe de Stevenson, on est embarqué dans un roman d’aventures comme on n’en voit peu dans le monde d’aujourd’hui.

Novecento d'Alessandro BARICCO

*****

Le narrateur prend la parole pour nous rapporter l’histoire d’un homme étrange, un homme exceptionnel, pianiste de talent qui a grandi sur l’Océan, sur le paquebot qui l’a vu naître et qu’il n’a jamais quitté.

Ses mots nous emportent, mêlés de musique, dans un texte bref mais puissant.



Un secret de Philippe GRIMBERT

****

Ce grand frère qu’il invente n’est pas si imaginaire, né du poids des ombres qui planent dans sa famille.

La révélation bouleversante d’un lourd secret nous plonge dans l’horreur de la déportation et la véritable histoire de cette famille se dessine peu à peu, tragique. 

Carlos Ruis ZAFON

Mélangeant intrigues policières, sentimentales et un brin de fantastique, cet auteur espagnol nous entraîne dans son univers sombre dont l’atmosphère pesante et envoutante se retrouve d’un roman à l’autre. Le lecteur est emporté à la suite de jeunes protagonistes pris malgré eux dans un engrenage infernal qu’ils essaient de contrer.

Même si tous les livres se lisent avec plaisir, les deux premiers parus en France L’ombre du vent et Le jeu de l’ange, sont les plus aboutis et les plus captivants. On y plonge corps et âme dès les premières lignes pour ne s’en séparer qu’à regrets à la toute fin.

*****

Le jeu de l'ange

Dans la Barcelone des années 20, un jeune écrivain tourmenté par la vie accepte l’offre tentatrice d’un mystérieux éditeur. Emporté dans une spirale infernale, il prend peu à peu la mesure de l’être auquel il s’est vendu.

 

*****

L'ombre du vent

 

C’est une histoire « de livres maudits, de l’homme qui les a écrits, d’un personnage qui s’est échappé des pages d’un roman pour le brûler, d’une trahison et d’une amitié perdue. Une histoire d’amour, de haine et de rêves qui vivent dans l’ombre du vent ». Et c’est l’histoire du jeune garçon qui a tiré tout ça de l’oubli…

 Une intrigue poignante qui nous plonge dans une sombre Barcelone de l'après-guerre civile.

***

Le prisonnier du ciel

 

Alors que Firmin prépare son mariage, il doit se confronter à son passé sous la forme d’un mystérieux et sinistre inconnu. Il révèle alors à Daniel une sombre période de sa vie au début des années 40, lors de laquelle il a rencontré un certain David Martin…

Ce nouveau volet du cimetière des livres oubliés lie plus étroitement encore les personnages de L’ombre du vent et du Jeu de l’ange.

****

Marina

  

Nous sommes plongés dans un des sombres mystères de l’envoutante Barcelone de Zafon. Un noir secret entouré d’une aura de danger se dessine, mais on ne peut s’empêcher, à l’instar des personnages, de nous y plonger corps et âme.

 

***

Le palais de minuit

Le prince de la brume

Les lumières de septembre

 

Le naufrage de la Vesle Mari... de Jorn RIEL

***



Que font les danois  durant les longues nuits polaires ? Ils racontent des souvenirs et en inventent !

De beaux récits drôles, farfelus et touchants à dévorer d’un coup ou à savourer lentement.

Le chuchoteur de Donato CARISI

*****

Cinq fillettes disparues, six petits bras retrouvés… Les enquêteurs à la recherche de la dernière disparue et du tueur en série se retrouvent plongés dans un jeu dont ils ignorent les règles.

 Un thriller rythmé au suspens bien dosé où les révélations s’enchaînent, toujours plus sombres. On a du mal à y croire mais les faits sont pourtant bien réels.



Les deux messieurs de Bruxelles d'Eric-Emmanuel SCHMITT

*****

Dans ces cinq nouvelles, Schmitt décline des amours invisibles, parfois inavouées ou incompréhensibles, sur lesquelles ses personnages se construisent : passion d’un homme pour un autre, d’une mère pour son neveu, d’un homme pour son chien, d'un mari pour le défunt époux de sa femme…

Avec sa délicatesse et sa sensibilité habituelles, Schmitt aborde différents thèmes qui invitent à nous interroger, d’autant plus que lui-même nous livre dans son journal d’écriture ses propres réflexions.



Cyanure de Camilla LACKBERG

***** 

Lors de sa rencontre avec sa belle famille, Martin assiste à la mort du grand-père, empoisonné. Bloqué par une tempête avec un cadavre et une famille où personne ne semble innocent, le jeune policier a fort à faire pour démêler le vrai du faux et démasquer le coupable…

Une intrigue en huis clos menée de main de maître.

Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus d'Eric-Emmanuel SCHMITT

****

Dans la Chine d’aujourd’hui encore imprégnée de celle d’hier, Madame Ming parle de ses dix enfants et distille grâce à ses récits l’immense sagesse de Confucius. 

Un très beau texte emprunt d’une sagesse universelle et intemporelle.

Lame de fond de Linda LE

***

Quatre voix s’entrecroisent sur fonds d’amour, de deuil, de révoltes et de déracinements. Il y a Van tout d’abord, qui vient de mourir, et les trois femmes qu’il a aimées et qui l’ont aimé. Des personnages férus de culture, hors sentiers battus, et pétris d’une langue française honorée sous la plume de Linda Lê. 

L'herbe des nuits de MODIANO

****

Le narrateur revient sur le jeune homme qu’il était et les personnes peu recommandables qu’il a alors côtoyées, plongé dans un Paris des années 60 qu’il a traversé comme dans un rêve, en vivant au jour le jour sans trop se poser de questions. A des années de distances, il s’aide des indices enfouis dans sa mémoire et des notes qu’il a prises à l’époque pour reconstruire ce passage de sa vie. Dans cette exploration de la mémoire et des souvenirs, il n’y a « plus de passé, plus de présent, un temps immobile. »

L'arche de Noé de Khaled AL KHAMISSI

****

Douze destins s’entrecroisent, douze égyptiens qui fuient leur pays, sa misère, sa corruption et ses discriminations. Quelle que soit leur conditions, ils ont émigrés, tentent de le faire ou espèrent y parvenir. Ils n’ont plus aucun espoir et sont prêts à tout pour vivre ailleurs.

Avec talent, l’auteur brosse le portrait d’une société décadente, au bord de la rupture, qui se révoltera quelques années plus tard.

Le bonheur conjugal de Tahar BEN JELLOUN

****

Diminué par un AVC, le narrateur fait le point sur sa situation conjugale désastreuse et dresse le constat d’un amour qui s’est dégradé jusqu’à se muer en haine et faire du quotidien un enfer.

Le bonheur se construit à deux, et se détruit de même. Quand sa femme découvre le manuscrit, elle donne sa propre vision de leurs vingt ans de vie commune.

S’il ne donne pas les clés du bonheur conjugal, Tahar Ben Jelloun interroge sur ce qu’est le mariage et dévoile ce qui se cache derrière cette façade conventionnée.

Une place à prendre de J. K. ROWLING

*

Dans une petite bourgade come celle de Pagford, les nouvelles vont vite. L’annonce de la mort de Bary Fairbrother, personnalité locale, se répand comme une trainée de poudre, semant tristesse ou sinistre réjouissance sur son passage. Le remplacement du siège vacant au conseil paroissial bouleverse l’ordre et donne une énergie nouvelle aux débats, persiflages et manœuvres perfides des deux partis en place dont le désaccord se cristallise autour des Champs, cité de logements sociaux à cheval entre Pagford et la ville voisine.

J. K. Rowling peint une vision désespérée de la société contemporaine avec le portrait pessimiste d’une ville imaginaire mais réaliste où la bourgeoisie des pavillons coquets côtoie les plus défavorisés.

Il manque à l’histoire une petite touche de magie, une impulsion qui prend le lecteur et le pousse à continuer à tout prix la lecture. Les personnages se sont pas très attachants et assez conventionnels. JKR est bien plus douée pour se mettre à la place d'ados que d'adultes. Ces derniers sont relativement creux et interchangeable, j'ai toujours du mal à savoir qui mettre sous quel nom. Pour les ados en revanche, c'est plus facile, ils ont tous une personnalité qui se dégage et au final c'est pour eux qu'on poursuit la lecture. D'ailleurs je ne trouve pas le livre tellement destiné à des adultes, mis à part que le cœur de l’histoire est loin de préoccupations adolescentes. L’intrigue n'est pas prenant car le sujet ne l'est pas particulièrement : il faut avoir envie de suivre les magouilles et ragots d'une petite ville pour savoir qui va remplacer au conseil son membre qui vient de mourir. Je pense que ce livre est largement abordable dès une quinzaine d'années, et même si les ados sont confrontés à leur sexualité naissante, à la drogue, révoltés contre leur famille, il n'y a pas de quoi traumatiser non plus.

Au final une fois qu'on est entré dans l'histoire, ça va mieux, mais ce n'est pas non plus une lecture indispensable. Je module tout de même mes propos en précisant que j’ai d’emblée abordé le livre avec un regard critique par rapport à la saga Harry Potter, j’aurais sans doute plus apprécié ce livre en me détachant complètement des précédents de l’auteur.

Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel SCHMITT

*****

Un très beau texte touchant qui aborde à travers les yeux d’un enfant les thèmes fondamentaux de la maladie, de la souffrance, de la mort… par le biais de dialogues d’Oscar avec la dame rose et avec Dieu auquel il écrit.

Rien de Janne TELLER

****

Quand un de leurs camarades laisse tout tomber le jour de la rentrée en déclarant que « rien n’a de sens », les élèves de sa classe perturbés se lancent dans une véritable quête de signification pour prouver qu’il a tors. Chacun va donner quelque chose qui, pour lui, a du sens et ils s’embarquent dans une spirale infernale, toujours plus fort, toujours plus loin…

Un texte fort sur des adolescents perturbés à la recherche de repères, prêts à tout pour donner du sens à la vie, d’autant plus dérangeant que des situations similaires existent vraiment autour de nous.

Kaïken de Jean-Christophe GRANGE

****

Mû par sa propre intuition, Passan traque l’Accoucheur envers et contre tous, à commencer par sa hiérarchie. Bientôt, sa propre famille est prise pour cible. La menace renforce ses convictions mais ébranle son foyer déjà en proie au divorce. Pourtant, un doute s’insinue. 

Comme toujours, Grangé nous tiens en haleine dans un thriller rythmé où les intrigues se mêlent subtilement et nous entraînent de Paris au cœur d’un Japon entre traditions et modernité.

La théorie de l'information d'Aurélien BELLANGER

---

Un livre attendu, plébiscité et très très décevant !

Il n’y a pas de style, pas d’humour, c’est plat et on se demande ce que fait la mention « roman » sur la couverture car il n’y a rien de romanesque. Le personnage principal, clone amoindri du créateur de Free, est un être insignifiant sans personnalité et sans relief, qui n’est qu’un prétexte pour justifier au livre l’appellation ci-mentionnée.

Le reste n’est qu’un ramassis de données qui n’épargne aucun détail technique, équation ou terme complexe, ce qui n’arrange rien. Il ne s’agit pas non plus d’une peinture de la société, alors que le livre retrace l’évolution des moyens d’informations depuis l’apparition du Minitel !

Bref, j’ai trouvé le livre un poil indigeste et ennuyeux aussi bien dans la partie Minitel qu’Internet ; je n’ai pas poussé plus loin.

Léon et lousie d'Alex CAPUS

***

Léon et Louise se sont aimés le temps d’une nuit avant d’être séparés par les bombes de la première guerre mondiale. Ils se croisent par hasard dans le métro parisien des années plus tard, se perdent de vue, reprennent contact sous la deuxième…

Un amour puissant qui traverse le temps, l’histoire et la distance ; un amour singulier que chacun porte loin de l’autre et qui, peut-être, se nourrit de la séparation…

Home de Toni MORRISSON

****

Démobilisé, le jeune Franck de retour aux Etats unis retrouve une existence misérable. Hanté par les guerres et notamment celle de Corée, il traverse le pays pour rejoindre sa jeune sœur malade.

Un texte bref mais percutant qui brosse par petites touches, le triste sors des noirs américains dans les années 50.

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme FERRARI

*****

Dans le bar d’un petit village Corse, on voit différents repreneurs tenter leur chance, essayer de construire quelque chose qui, inéluctablement, s’écroule. Deux jeunes étudiants en philo décident de tout lâcher pour le remettre à flot.

Un livre magistral qui pointe la faiblesse des hommes qui ont oublié leur propre finitude, aveuglés par leurs rêves et leurs désirs, et convaincus de l’immuabilité du monde qui les entoure. Et en fond résonne le sermon de Saint Augustin : « Depuis quand crois-tu que les hommes ont le pouvoir de bâtir des choses éternelles ? … Rome est tombée, mais n’est-ce pas, en vérité, comme s’il ne s’était rien passé ? »

L'embellie d'Audur Ava OLAFSDOTTIR

*****

Alors que son mari vient de la quitter, la narratrice envisage de partir en voyage. On lui confie un jeune garçon, presque sourd et doté de grosses lunettes. La voilà partie avec  ce drôle de petit bonhomme faire le tour de l’Islande et aller à la rencontre se son passé.

Une histoire pleine d’humour et de liberté qui amène à voir toujours les choses du bon côté et à prendre la vie comme elle vient.

Rue des voleurs de Mathias ENARD

*****

Rejeté par les siens pour avoir aimé sa cousine, un jeune marocain se retrouve balloté dans un monde en plein bouleversement. De Tanger à Barcelone, il connait l’amour, l’exil, la clandestinité et traverse des cauchemars porté par sa jeunesse, sa naïveté, se rêves et son goût pour les langues et les livres.

De sa plume vive et poignante, Mathias Enard nous entraîne dans une actualité brulante et nous plonge au cœur des bouleversements qu’ont connu les mondes arabes, l’islamisme, les révoltes en Espagne, la crise dans le monde.

A lire absolument.

Mais qu'est-ce que tu fais là, tout seul ? de Pierre SZALOWSKI

*****

Ex légende du Hockey canadien, Martin Ladouceur a grandi auréolé de succès et a plongé dans la débauche, qui l’a conduit à la disgrâce. Le voilà de retour à Montréal. Très vite, il s’aperçoit que les choses ont changé et il se retrouve seul dans un palace le soir du réveillon…

Un livre résolument optimiste où la magie de Noël et de l’entraide opère et font ressortir le meilleur d’un homme déchu.

Pour seul cortège de Laurent GAUDE

****

Alors qu’Alexandre mène son dernier combat contre le mal et la fièvre qui l’accablent, un mystérieux messager revient vers lui et une princesse perse déchue est tirée de sa retraite et rappelée vers l’Empire.

Aux confins de l’histoire et de la légende, Laurent Gaudé réinvente les derniers instants de ce grand conquérant, dont on se dispute déjà les restes.



Peste et Choléra de Patrick DEVILLE

*****

Dans un style direct et efficace, l’auteur nous livre le riche récit de la vie d’Alexandre Yersin, disciple de pasteur à l’âme solitaire et aventurière qui a combiné sciences, expériences et voyages au gré de ses envies.

Médecin et savant, découvreur du bacille de la peste et de son vaccin, tour à tour marin, cartographe, explorateur, architecte ou encore mécanicien, cet autodidacte à la curiosité insatiable a été un véritable touche à tout qui a expérimenté, amélioré, développé et partagé ses expérimentations, prenant ainsi part à l’accélération du progrès dans de multiples domaines, au point d’être accusé de dispersion.

Barbe bleue d'Amélie NOTHOMB

Quand Saturnine répond à l’offre de collocation, elle ne sait pas encore que les huit colocataires précédentes ont mystérieusement disparu… Le propriétaire la met en garde : elle est libre d’aller où elle veut sauf dans la chambre noire. Saura-t-elle résister ?

Le conte de Barbe Bleue transposé à l’ère moderne et revisité à la sauce Nothomb. L’idée est prometteuse, le scénario attrayant mais la réalité déçoit : ce n’est qu’une suite de dialogues qui, sous leurs grands airs, sonnent creux.  

Nous étions faits pour être heureux de Véronique OLMI

***

Rien n’explique que Serge ait poussé la porte de Suzanne, ni qu’elle lui ait ouvert. Rien n’explique non plus qu’il se replonge soudain dans un passé qu’il a tout fait pour oublier…

Un récit qui mêle le mystère du désir, le poids de la peur et des mensonges, la culpabilité enfouie… Un récit sur la difficulté à trouver l’harmonie, qu’un petit rien suffit à désaccorder.

Les fidélités successives de Nicolas D'ESTIENNE D'ORVES

*****

L’auteur nous livre le journal que Guillaume Berkeley aurait écrit avant de mettre fin à ses jours. Il revient sur son parcours et tente de comprendre comment ce jeune homme élevé à l’écart du monde a pu s’approcher ainsi du nazisme.

Devenu collaborateur presque malgré lui, il a touché à la résistance et mené un véritable double jeu avant d’être trompé. Il suit les courants au gré des amitiés, en tentant de ne pas décevoir et de garder la tête hors de l’eau. « Comme si tu te réinventais chaque jour, au contact des évènements, de l’histoire. Comme si tu étais forgé par notre époque. Comme si tu étais, dans tes paradoxes et ta franchise, le plus pur produit de cette guerre. »

Un texte dense et profond qui nous plonge dans l’ambigüité d’un homme et d’une époque où le hasard d’une rencontre, d’un choix, sont déterminants. « Nous sommes ballotés par l’Histoire, et l’essentiel est de rester en vie. »



Je suis la marquise de Carabas de Lucile BORDES

****

Alors que son grand-père arrive au seuil de la vie, la narratrice (et auteur) se penche sur les non-dits de cet homme et part sur les traces de sa famille, issue d'une célèbre dynastie de marionnettistes-forains. 

Tout commence en 1850 avec Auguste qui se lance sur les routes et donne vie aux marionnettes comme personne. Lui succède son fils Emile, qui agrémente le théâtre de trucages et mises en scènes époustouflants. Puis vient la guerre ; le monde change, se modernise, et le grand théâtre Pitou s'adapte en conséquence. 

Un premier roman très réussi qui déroule le spectacle d'une famille peu commune et nous emporte sur les routes à ses côtés.

Le vie de Régis DE SA MOREIRA

***

Des petits bouts de vies s'enchaînent au fil des rencontres, des gestes ou des pensées ; on passe d'un individu à l'autre, on effleure des vies.

Un texte qui nous emporte dans le tourbillon des existences de tous ces gens que l'on côtoie chaque jour, sans qu'on s'en aperçoive, et grâce auxquels on se rend compte qu'on n'est pas seuls.

Prodigieuses créatures de Tracy CHEVALIER

*****

Il est difficile d’être une femme et d’être considéré dans l’Angleterre du début du XIX^e. Miss Philpot et la jeune Mary Anning luttent pour faire valoir leurs découvertes majeures dans la communauté scientifique.

La plume délicate de Tracy Chevalier retrace le parcours, la passion et l’amitié de ses femmes hors du commun.

Brooklyn de Clom TOIBIN

***

Obligée de quitter son Irlande natale pour travailler en Amérique, Eilis découvre une nouvelle existence. De retour au pays, elle se retrouve partagée entre deux terres, deux hommes, deux vies.

Entre Dieu et moi, c'est fini, de Katarina MAZETTI

***

Adolescente repliée sur elle-même, Linnea doit faire face à la mort de sa meilleure – et seule – amie. 

C’est surtout une ado pleine de verve, un peu perdue, avec des questions plein la tête que l’on voit trébucher avec tendresse.

Mari et femme de Régis de SA MOREIRA

***

Au lendemain de leur séparation, un homme et une femme se réveillent dans le corps de l’autre. Ils se provoquent, se cherchent et apprennent malgré eux à mieux se connaître.

Par le feu de Tahar BEN JELLOUN

*****

 

Bref et puissant, ce récit raconte l’intenable situation qui a poussé Mohamed à s’immoler. Hommage à un jeune homme dont le geste désespéré à embrasé le monde.

Le poids du papillon d'Erri DE LUCA

*****

En ce jour de Novembre, deux êtres solitaires ressentent le poids des ans. Deux « rois des chamois » suivis par un papillon blanc. Homme et animal se rencontrent enfin après des années de traque. 

Avec talent et poésie, Erri de Luca nous offre un récit épuré d’une grande majesté.

Et surtout ne te retourne pas de Lisa UNGER

****

Quand l’homme qu’elle croyait être son mari depuis cinq ans disparait corps et bien, Isabel se lance à sa poursuite, malgré le danger et les menaces. Elle veut comprendre. 

Un thriller haletant qui nous tient en haleine jusqu’à son dénouement.

Zona frigida de Anne B. RAGDE

****

Ce n’est pas la croisière, ni la promesse de voir ours, phoques et baleines qui ont attiré Béa. Son dessein, tout autre, se devine au fil de ses pensées. 

Dans le froid du Grand Nord, magnifique, sauvage, saisissant, quelque chose va céder et la pousser plus loin qu’elle ne le pensait. 

On embarque avec plaisir dans l'histoire et on est emporté dans ces grands espaces dont le texte laisse transparaître tout le mystère et la beauté.